Qu’est ce qu’un licenciement pour faute grave ? En tant que telle, la faute grave n’est pas définie par le Code du travail. Mais il s’agit d’abord d’une faute. Ensuite il s’agit d’une faute qui doit être suffisamment grave pour rendre impossible le maintien du salarié dans l’entreprise. Il doit donc s’agir d’une faute d’une importance significative, qui ne peut être sanctionnée par un simple avertissement.

Pour être crédible, l’employeur doit agir rapidement

Si des faits fautifs sont découverts par l’employeur, celui-ci doit engager rapidement la procédure de licenciement : au delà d’un délai de deux mois après leur découverte, le Code du travail considère ces faits comme prescrits. Cela signifie que l’employeur ne pourra plus, en principe, invoquer ces faits.

Attention : si faute a été commise il y a 6 mois mais que l’employeur vient de la découvrir maintenant, il n’y a pas de presciption. Il faudra juste prouver que la faute n’avait pas été découverte avant…

Qui doit apporter la preuve ?

En cas de contestation judiciaire, la charge de la preuve incombera à l’employeur. Cela signifie que ce sera à lui de prouver en justice que la faute a bien eu lieu et qu’elle était bien d’une importance capitale. Ce ne sera pas au salarié de prouver qu’il n’a pas commis de faute.

Ni préavis ni d’indemnité de licenciement.

En cas de licenciement pour faute grave, la rupture du contrat de travail interviendra dès la notification en recommandé du licenciement : aucune indemnité compensatrice de préavis ne sera versée et acune indemnité de licenciement non plus. Les conséquences sont donc importantes.

Le salarié conserve ses droits Assedic

Contrairement à une idée assez répandue, le salarié licencié pour faute grave bénéficiera des allocations chômages sans aucune différence avec un autre salarié licencié.

Avocat Lyon droit du travail avril 2013