Des licenciements qui me semblent des licenciements abusifs interviennent en raisons de propos tenus par ses salariés sur Facebook . Ce type d’événement nous montre bien à quel point les réseaux communautaires constituent un phénomène de société : chacun s’exprime et prend la parole. Le droit d’expression prend tout son sens.
C’est un mouvement de fond que les entreprises ne peuvent pas ignorer, à tel point qu’il s’agit au contraire de le canaliser. L’ancètre du réseau communautaire est bien sûr, en entreprise, l’intranet. Mais il est évident que l‘intranet, bien que récent, est totalement dépassé et est même hors sujet, car il ne s’agit pas du tout du même type d’outil d’échange et de partage d’information.
On peut signaler l’initiative intéressante de SFR qui, pour ses salariés, a crée un mini Facebook interne, My SFR. Comme sur Facebook, chacun peut créer son profil, faire de suggestion, s’exprimer, bref exister dans l’entreprise et y devenir une star. C’est un entretien d’évaluation permanent.
D’autres initiatives sont à signaler, sous forme de blogs d’entreprises, permettant aux salariés de s’exprimer et de faire des propositions.Ce type de blog est souvent mis en oeuvre à titre expérimental dans le cadre de fusions d’entreprises.
Tout le paradoxe est là : les entreprises souhaitent que les collaborateurs s’expriment, au sein de cet espace de liberté nouveau qui ne connait ni la hiérarchie ni les organigrammes ; mais les entreprises souahitent aussi contrôler ce que les salariés expriment ou ressentent. Et la limite viendra vite, lorsque l’information circulera plus vite par cet outil que par la communication interne, ce qui paraît évident.
Ces outils d’entreprises font s’exprimer les salariés et ne peuvent donc pas être strictement comparés à Facebook, qui est est un espace privé, au sein duquel les personnes s’expriment. Ce qui est différent bien sûr.