
Dans la série des licenciements peu ordinaires, voici le cas d’une affaire judiciaire devant le conseil de prud’hommes relaté dans le journal » LA DEPECHE ». Une conductrice de poids lourd a été licenciée pour avoir fait ses besoins dans la cour d’un agriculteur chez qui elle effectuait une livraison.
D’après ce qu’explique aux médias l’agriculteur, la conductrice aurait fait ses besoins dans la cour, à quelques mètres de l’habitation. L’agriculteur a pris des photos et a informé l’employeur pour se plaindre. C’est dans ce contexte que la conductrice a été licenciée. Celle-ci-semble-t-il aurait une version différente des faits, indiquant s’être au contraire soulagée dans les champs…
La conductrice a saisi le Conseil de prud’hommes, considérant son licenciement abusif.
Evidemment, la reconstitution des faits serait déterminante pour le juge, puisque la salarié se défend en précisant qu’elle a fait ses besoins dans un champ en repartant, puisque la crise sanitaire de l’époque lui interdisait d’entrer chez le client. L’agriculteur au contraire rapporte, photo à l’appui que la salariée s’est soulagée directement dans la cour à quelques mètres de son habitation.
Mais en matière prud’homale, on ne fait pas de reconstitution.
S’agissant d’un licenciement pour faute grave, la charge de la preuve incombe l’employeur et c’est donc à celui-ci d’établir les faits. Photos et témoignage en justice du plaignant (l’agriculteur) seront déterminants…
Source : Yves NICOL avocat Lyon droit du travail
Cela m’étonnerait beaucoup que la conductrice ai fait ses besoins dans la cour de la propriété.